Bilan du mandat 2020-2026 : entre communication triomphante et réalité cachée
Ce mandat a connu des projets notables, comme l’aménagement de la Croix Verte, l’isolation thermique des bâtiments publics, source d’économies d’énergie, ou encore la création de la Grange Partagée dans un local jusqu’alors inoccupé.
Cependant, le point fort de la majorité municipale reste sans conteste sa communication. Avec la parution mensuelle du Bourget Mag autrefois trimestriel, la promotion de sa politique, aux frais du contribuable, a atteint un niveau inédit dans notre commune.
L’objectif de cet article n’est donc pas de revenir sur ces réalisations, déjà largement mises en avant par le magazine municipal, mais bien de révéler l’autre versant de la réalité : la partie immergée de l’iceberg, preuves à l’appui.
Vous retrouverez dans cet article les documents officiels attestant des éléments de notre dernier bulletin d’information téléchargeable ICI

Dérive des dépenses de gestion courante
Le mandat a été marqué par une explosion des dépenses de gestion courante, incluant celles liées au personnel : +30 % entre 2020 et 2024. Selon les prévisions pour 2025, cette hausse devrait même atteindre +40 %, soit 6,1 millions d’euros — une augmentation de 1,8 million d’euros. Un dérapage budgétaire aux conséquences lourdes, qui pèsera sur les finances communales pendant de longues années.

Sources : Comptes Administratifs (2020-2024) et Budget Primitif 2025 (voir documents ci-dessous).






Comment financer ces dépenses ? Augmentation des impôts et vente du patrimoine communal
Pour couvrir ces dépenses croissantes et maintenir l’équilibre budgétaire, la majorité MERCAT a opté pour plusieurs leviers :
- Hausse des taxes et impôts locaux :
- Taxe d’aménagement : Certaines zones ont subi des augmentations spectaculaires, allant jusqu’à +400 % (Délibération n°2020-11-02 -> 20 votes pour, 6 contre, 1 abstention). Par exemple :
- Secteur des Buissons 2 : passage de 5 % à 20 %
- De Buttet : de 5 % à 9 %
- Buissons 1 : de 5 % à 12,5 %
- La Serraz : de 20 % à 17,5 % (baisse relative)
- Crollet : de 5 % à 6 %
- Une seconde délibération (n°2021-10-010 -> 25 votes pour, 2 contre : Revirement de la minorité “Ensemble, continuons à faire avancer Le Bourget”, qui a rejoint la majorité ?) a encore alourdi la charge pour d’autres secteurs :
- Du Pré Orel : de 5 % à 10 %
- Bel Air : de 5 % à 11,5 %
- La Plaisse : de 5 % à 8,5 %
- La Serraz : de 5 % à 17,5 %
- Îlot Perrier : de 5 % à 13 %
- Autres hausses :
- Répercussion des hausses des bases d’imposition locales : +18,4 %
- Prélèvement sur l’électricité : +112 %
- Taxe d’habitation sur les résidences secondaires et locations meublées : +60 %
- Taxe d’aménagement : Certaines zones ont subi des augmentations spectaculaires, allant jusqu’à +400 % (Délibération n°2020-11-02 -> 20 votes pour, 6 contre, 1 abstention). Par exemple :
- Vente des biens communaux :
Plusieurs biens ont été cédés pour renflouer les caisses, comme le Triangle Sud, De Buttet, l’Îlot Grande Fontaine, la maison Riguet, ou encore des parcelles communales. (Délibérations : DEC2025-004, DEL2022-09-13, DEL2024-01-013, DOB-2025-page17)
- Recours à l’emprunt :
Un emprunt d’1 million d’euros est prévu dès le début du prochain mandat pour équilibrer les comptes. (Endettement de la commune du Débat d’Orientation Budgétaire 2025 page 18)
Un choix de gestion contestable
Ces choix budgétaires — hausse des dépenses et des impôts, vente du patrimoine communal et recours à l’emprunt — révèlent une gestion financière à court terme. Plutôt que de s’appuyer sur des solutions pérennes, la majorité actuelle semble privilégier des mesures immédiates pour équilibrer les comptes, alors que les dépenses engagées pèseront sur les Bourgetains pendant des années.
L’enjeu n’est pas seulement de “faire évoluer les choses”, mais de le faire avec rigueur et vision. À l’aube du prochain mandat, il est urgent de repenser cette politique pour préserver l’avenir de notre commune et éviter de reporter la charge sur les bourgetains et les futurs mandats…
Une politique idéologique et déconnectée des réalités locales
La majorité MERCAT mène une politique écologique punitive, anti-voiture et opposée à l’extension de Technolac, reflétant un positionnement idéologique qui ne représente pas les attentes des Bourgetains.
- Alignement sur des positions partisanes : Dans la lignée d’EELV et de LFI, le maire a pris position contre la ligne ferroviaire Lyon-Turin et, avec sa majorité, a voté un avis anti-nucléaire, sans concertation approfondie avec les habitants.
- Mesures restrictives pour les automobilistes : 250 places de stationnement supprimées, parking payant instauré au bord du lac, aucune borne de recharge pour véhicules électriques installée, et adoption de la vignette Crit’Air — des décisions qui pénalisent les usagers sans offrir d’alternatives concrètes.
- Sécurité en recul : La réduction des effectifs de la police municipale affaiblit la tranquillité publique, laissant les Bourgetains face à des problèmes croissants d’insécurité. Hors saison estivale, seulement deux agents de police municipale sont en service, ce qui limite leur présence sur le terrain. Entre l’administratif et la couverture des amplitudes horaires, il ne leur est pas possible d’assurer une présence de terrain suffisante.
Vers une transformation du Bourget-du-Lac en banlieue dortoir de Chambéry ?
Les projets d’urbanisation portés par l’équipe Mercat risquent de bouleverser l’identité de notre commune. Leur objectif ? Implanter massivement des logements sociaux dans nos quartiers, bien au-delà du taux réglementaire de 25 %. À eux seuls, les projets De Buttet (centre-bourg) et Triangle Sud (face à la Panière) suffiront à dépasser ce seuil.

La révision du PLUi impose désormais la construction de 516 logements sociaux (contre 176 initialement prévus) via les Orientations d’Aménagement et de Programmation (OAP). Voir la liste dans le Contrat de Mixité Sociale page 16 et 17 voté le 30 janvier 2024, . Une telle densification, sans accompagnement adapté, menace de transformer Le Bourget-du-Lac en une banlieue dortoir, avec un risque accru de ghettoïsation de notre commune.
Un changement de cap, urgent et nécessaire
La transformation du Bourget-du-Lac en banlieue dortoir, l’inaction face à l’insécurité, une écologie punitive qui grève nos finances, et des dépenses de gestion incontrôlées — accompagnées d’une explosion des taxes et impôts — ne sont ni acceptables ni viables pour l’avenir de notre commune.
Il est temps d’agir pour redonner une vision équilibrée, réaliste et respectueuse des Bourgetains. Notre territoire mérite une gestion responsable, transparente et tournée vers l’avenir, préservant à la fois son identité et sa qualité de vie.
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